Vous venez de perdre votre bébé et vous vous sentez complètement perdus. Vous êtes confrontés au deuil périnatal qui est l’une des grandes épreuves de la vie…
On appelle deuil périnatal le deuil qui survient après le décès d’un bébé in utéro, à la naissance, dans les jours ou les semaines après sa naissance. Au sens strict du terme, la période périnatale s’étend de la 22ème SA au 7ème jour après la naissance (cf. définition reprise par l’Organisation Mondiale de la Santé – OMS). Mais dans la réalité du vécu des parents, le deuil périnatal couvre une période beaucoup plus large et une multitude de situations différentes : fausse-couche tardive, mort fœtale, interruption médicale de grossesse, extrême prématurité, décès du bébé pendant l’accouchement, décès post-natal, décès dans la période néonatale, voire dans les semaine qui suivent, décès d’un jumeau….). Pour les fausses couches précoces (1er trimestre de la grossesse), beaucoup de professionnels parlent plutôt de deuil de maternité, ce qui peut être ni moins douloureux, ni plus facile à traverser. Car il n’y a pas d’échelle dans la souffrance pour les parents !
Si le deuil périnatal est vraiment sorti du tabou qui l’empêchait d’être reconnu comme un deuil à part entière, il gardera toujours une dimension d’impensable, d’inacceptable, dans un pesant silence pour l’entourer. Un bébé n’étant pas fait pour mourir, mais vivre avec ses parents et sa famille la vie qu’ils rêvaient de partager avec lui, on n’aime pas parler de sa mort tant elle fait peur. Du coup, ce silence autour des parents en deuil fait encore souvent penser à un tabou et les renvoie à une profonde solitude !
Le deuil périnatal est un deuil très douloureux à affronter, avec une impression de vide en soi, avec le ressenti d’être amputé d’une part de soi, d’être anéanti et submergé par un chaos d’émotions dont on ne voit pas comment on va pouvoir s’en sortir.
Ce deuil périnatal est aussi très complexe à traverser, face aux semaines et aux mois qui passent après cette perte et renvoient à l’absence de l’enfant qui aurait dû occuper cette vie-là. Mais aussi en raison de tout ce qu’il suscite en fortes émotions chez tous les parents (colère, infinie tristesse, culpabilité, jalousie, déconsidération de soi…),
Avec l’épuisement physique et les phases de dépression que l’on retrouve dans tout deuil, on comprend mieux pourquoi le deuil périnatal est aussi éprouvant à vivre et parfois long à traverser.
Bien sûr, chaque parent, chaque couple, chaque famille sera différent dans cette traversée. Néanmoins, il existe des points récurrents qui méritent d’être soulignés ici.