Un deuil difficile
Le deuil d’un bébé, mort avant sa naissance ou peu de temps après, est l’une des grandes épreuves de la vie et renvoie souvent à un sentiment d’injustice.
Si le deuil périnatal commence à sortir du tabou qui l’enfermait et à être reconnu comme un deuil à part entière, il gardera toujours une dimension d’impensable, d’inacceptable. Un enfant n’est pas fait pour mourir, mais pour survire à ses parents, assurer la continuité de l’ordre des générations et combler la dette face à la vie que l’on porte en soi.
Ce deuil se révèle violent à vivre, avec une impression de vide, d’amputation d’une part de soi, souvent éprouvée par les parents.
Il est aussi complexe à traverser, avec les semaines et les mois qui passent et renvoient à l’absence de l’enfant qui aurait dû occuper cet avenir. Mais aussi en raison de tout ce qu’il suscite en fortes émotions chez les parents (colère, haine, jalousie, déconsidération de soi…), sans oublier l’épuisement physique et les phases de dépression habituels à tout deuil.
Il est donc un deuil très éprouvant à traverser, en plus d’être parfois long….
Si les parents sont tous différents dans cette traversée, il existe néanmoins des points récurrents qui méritent d’être abordés ici.